Vos lectures de mars

p'tain j'sais pas c'qui m'arrive, j'ai commencé un livre

c'est çui d'fulmi, les chantiers de papier, ouf, ç'aurait pu être le da vinci.

j'l'avais commencé déjà, sauf que la première fois au bout d'vingt pages j'étais tell'ment sidérée que ça m'a surtout donné envie d'gueuler comme d'hab, alors me l'suis gardé pour quand j's'rais calmée et surtout apte aux relents statutaires, c'que c'forum m'aura pas fait faire tiens

bon là pisque l'pape est HS je l'sens bien pour occuper mon week end pascal

ours impatient a écrit:

j'l'avais commencé déjà, sauf que la première fois au bout d'vingt pages j'étais tell'ment sidérée que ça m'a surtout donné envie d'gueuler comme d'hab, alors me l'suis gardé pour quand j's'rais calmée :

Mais gueule, ma belle, gueule donc. Y'a rien de pire que l'indifférence !

Fulmi a écrit:

ours impatient a écrit:

j'l'avais commencé déjà, sauf que la première fois au bout d'vingt pages j'étais tell'ment sidérée que ça m'a surtout donné envie d'gueuler comme d'hab, alors me l'suis gardé pour quand j's'rais calmée :

Mais gueule, ma belle, gueule donc. Y'a rien de pire que l'indifférence !

si, y a pire, gueuler dans l'vide, c'qui revient peu ou prou à r'garder les hommes tomber, l'écho en prime.

ours impatient a écrit:

si, y a pire, gueuler dans l'vide, c'qui revient peu ou prou à r'garder les hommes tomber, l'écho en prime.

Sûr que si personne ne se donne la peine d'écrire dans un forum, il se vide. Enfin, on n'a que ce qu'on mérite.

Ce week-end pascal est une bonne occasion de faire un bilan d'activité des forums, exercice qu'on peut bien faire aux morts de papes, voire les trente-six du mois.

Donc plus personne n'ayant envie de faire des efforts pour Vocabulis, On ferme (excellent roman de Philippe Muray, Ed. les Belles lettres). C'est vrai, quoi. Y'a tellement mieux à faire que de prendre une demi-heure par jour à écrire un truc sensé.

Tant pis pour vous. Je n'invite à dîner que les gens qui écrivent en forum, sinon, y'a pas de sujet de conversation.

D'ailleurs, ce n'est pas le cas le plus grave, Vocabulis. Artelio, lui, est complètement fermé. Ce n'est pas très grave non plus, on n'y cause que d'arts mineurs et de para-littérature. Naucelle est mort, suite à l'abandon par KO de la Terreur du Québec. Liens-Utiles radote en petits jeux idiots (la vie à la préhistoire, mots à suivre, enchaînements d'idées). Voilà littérature n'est pas modéré les jours fériés (France-T manque de personnel, libéralisme oblige).

Seul Le Monde est actif, grâce à l'énarchie des pantins Oui-oui et Bolkenstein et des pas contents du Non-Non. mais Le Monde, c'est payant et comme on a payé, on y écrit. Faut en avoir pour son argent, quoâ.

Sont-ce les blogs qui ont tué les forums ? peut-être. Le blog, c'est tellement plus mieux : on y est chez soi, sans chieur pour vous contredire. C'est super, non ? C'est comme la télé : c'est la liberté : on regarde le film à l'heure qu'on veut, en bouffant ce qu'on veut, en se grattant le couilles ou le con sans se soucier de voisins inconnus. Géant, non ? Chacun dans son bocal.

Tiens, il paraît que Beigbeder vient de sortir un nouveau roman people. Ça me botte. J'aime bien Beig. Je le lirai cette semaine, ça me changera de Houllebecq.

Les forums fantômes, ça c'est l'avenir.

j'parlais pas du forum fulmi.

Quant à avoir ce qu'on mérite, j'te r'mercie mais je ne rêve pas d'un enterrement de première classe, j'ai pas la grosse tête, la fosse commune me convient tout à fait.

Que voulez-vous faire de vocabulis ? On ferme ? Faut l'dire c'est tout et hop c'est fait.

J'ai fini ton bouquin. Comme quoi, ces forums sont pas total'ment dépourvus d'intérêt

ours impatient a écrit:

j'parlais pas du forum fulmi.

Quant à avoir ce qu'on mérite, j'te r'mercie mais…

Je ne parlais que du forum !

Citation :

J'ai fini ton bouquin. Comme quoi, ces forums sont pas total'ment dépourvus d'intérêt

Au contraire ! Ils sont extrêmement précieux. mais ils demandent un peu plus d'attention que celle qui suffit à les lire.

Hey ! On se calme !!! On ne FERME PAS Vocabulis !!!!
Certes, Coldy nous a scié les pattes par son départ.... pffffff pas de résistance, ces mecs !!!!
Certes, le soleil nous taquine...

MAIS ON NE FERME PAS !!!!!!!!!
Mince alors !

Allez, je vous fais un compte rendu dans Scène, et vous n'avez qu'à me taper dessus, ça vous défoulera et pi voilà...

Clair Obscur a écrit:

Hey ! On se calme !!! On ne FERME PAS Vocabulis !!!!

on est calmes c'est pâques enfin
dites-moi le pape a passé la crosse à gauche ou pas encore ?

"La presse a succédé au catéchisme dans le gouvernement du monde. Après le pape, le papier."
(Victor Hugo / 1802-1885 / Tas de pierres)

Perso, je me sens particulièrement conne en ce moment, c'est pourquoi je poste moins.

Et puis c'est le grand ménage de printemps, les donzelles passent le plumeau

Mawie a écrit:

Et puis c'est le grand ménage de printemps, les donzelles passent le plumeau

c'est un truc cochon ça mawie ?

:lol!:

Nan, c'est pas mon dada :mrgreen:

Je prends complètement mon pied avec "La Plage d'Ostende" de Hapmann. C'est bon. Histoire d'amour d'une irréductible fillette de 11 ans pour un homme plus âgé, construit sa personnalité autour de cet ultime et suprême but: le conquérir. 5 ans plus tard c'est chose faite. Forcément il est marié mais pour assurer seulement sa création artistique donc ça ne compte pas. Là elle a 20 ans et c'est le jour de son propre mariage. Il reste deux cent pages.

Dona a écrit:

Je prends complètement mon pied avec "La Plage d'Ostende" de Hapmann. C'est bon. Histoire d'amour d'une irréductible fillette de 11 ans pour un homme plus âgé, construit sa personnalité autour de cet ultime et suprême but: le conquérir. 5 ans plus tard c'est chose faite. Forcément il est marié mais pour assurer seulement sa création artistique donc ça ne compte pas. Là elle a 20 ans et c'est le jour de son propre mariage. Il reste deux cent pages.

On trouve sans doute sur le net une interview de Jacqueline Harpmann où elle parle de la Plage d'Ostende. C'est un remake de Tristan et Yseut. C'est pour cela qu'Émilienne trouve une femme à Léopold (c'est le miroir de la situation originale : Tristan vient chercher Yseut pour la marier au roi Marc).

Prépare un stock de kleenex pour la fin.

Fulmi a écrit:

C'est pour cela qu'Émilienne trouve une femme à Léopold (c'est le miroir de la situation originale : Tristan vient chercher Yseut pour la marier au roi Marc).

Prépare un stock de kleenex pour la fin.

Ce qui est impressionnant, en plus d'une très jolie syntaxe et d'un vocabulaire exquis, c'est l'incroyable détermination de cette petite fille puis jeune fille puis jeune femme à élaborer, poursuivre et atteindre son but. Chacune de ses pensées sont exprimées avec une détermination incroyable d'où le merveilleux emploi pour une élégante concordance des temps (pour un subtil récit aux temps du passé principalement) du futur antérieur et du conditionnel qui traduisent son unique but: faire en sorte que Léopold l'aime. Impressionnant tout aussi bien la force mentale qui consiste à choisir, délibérément, de surtout ne pas être l'épouse mais réellement la maîtresse de toute une vie, de ne vivre que pour l'amour charnel et liant à vie ces deux personnes amoureuses. Sacrée fille...
Et en plus, ça fonctionne, il est fou amoureux. C'est bô les romans.

Dona a écrit:

Ce qui est impressionnant, en plus d'une très jolie syntaxe et d'un vocabulaire exquis, c'est

Tiens, voici ce que j'avais écrit pour Zazieweb, à l'époque, en 2001.

La plage d'Ostende, de Jacqueline Harpman, ed. Stock, 1991, Ce pur roman d'amour ne traite de rien d'autre, ne s'attarde sur aucun autre thème que l'amour et ses conséquences sociales, est sidérant. Jacqueline Harpman pose une problématique simplissime : Émilienne, onze ans, ne vivra que dans l'admiration éperdue et l'amour accompli et réciproque de Léopold, peintre de génie. Les choses ne vont pas de soi, dans la grande bourgeoisie bruxelloise de l'après-guerre. L'intrigue ne traîne pas. Émilienne attend pourtant quatre ans sa puberté pour s'offrir. Entre-temps Léopold est marié. C'est Tristan et Yseut, auxquels Jacqueline Harpman fait souvent référence, aux temps modernes.
L'histoire est racontée par Émilienne, âgée, et jamais remise du deuil de Léopold emporté à l'aube de la maturité.
Émilienne n'hésite jamais : sa destinée, c'est *lui* et aucun autre. Le roman est le récit de cet amour mille fois contrarié, amour malheureux, fait d'instants volés à la société, de combines improbables, de faux-semblants, de désespoir d'illuminations heureuses et de manipulations sordides. La plage d'Ostende se lit d'une traite, toutes affaires cessantes. La langue de Harpman est précise, sans fioritures, elle va droit au but, ne nous épargne rien, ne brode pas, mais reste toutefois lyrique, passant du registre exalté au désespoir profond parfois d'une page à l'autre. La présence psychologique des personnages est immense. Une des plus belles expressions du désespoir que j'aie jamais lues.

Croustine a écrit:

Deux avis ou notes sur ce livre, ça vaut le coup d'en faire un fil dans "romans", non ? Pour qu'on le retrouve facilement plus tard...

Je ne sais pas si je réécrirais la même chose, aujourd'hui. Je préférerais ne pas ouvrir de fil avec cette vieille note.