Les mots pour le dire C’est le récit d’une psychanalyse que l’auteur a suivie durant plus de sept ans .
Le début est très dérangeant , elle nous décrit les hémorragies dont elle souffre abondamment . Cela choque, fait étalage .C’est là qu’à 15 ans je m’étais dit « Quelle folle cell-là », et que j’avais refermé le livre !
En réalité, il s’agit du symptôme dont souffre cette femme, symptôme qui disparaîtra dès que « l’homme au fond de l’impasse" l’aura jugé inintêressant .( cet homme-là, c'est le psy )
Car ce qui pourra l’aider, elle, à apprivoiser, reconnaître, comprendre puis juguler son angoisse, ce sont les mots .Au fond de l’impasse, elle va mettre des mots sur tout : la peur , les sentiments, les souvenirs, les rêves, les malaises, les incompréhensions …tout va remonter à la surface :l’enfance, le divorce des parents, l’amour tant espéré de la mère et la révélation que celle-ci avait voulu la tuer …
Le chemin, elle le fait seule, c’est son chemin ; Mais sans le psy, comment le trouverait-elle , ce chemin ?
Sans comprendre toute la douleur de sa mère elle-même, certes, elle avait pu vivre, était devenue mère à son tour. Mais elle était là , toujours, l’empêchant de vivre. L’angoisse ;
Au cours de ces longues années de travail analytique, elle a risqué bien des ruptures . Pourtant, avec intelligence, elle a poursuivi. Elle en est sortie .Capable de haine et d’amour ; capable de vivre et de savoir pourquoi .
C’est un très simple et beau récit qui peut aider . C’est comme la transmission de la vie,de femme à femme
Mais les hommes peuvent le lire , aussi …